Quand je suis grande …
Quand je me crois… grande,
Je marche avec mes pieds sur terre,
Les yeux, fermés au ciel.
Et je tombe sur mon derrière !
Bouffe et baise de la poussière.
J’ai mal aux fesses.
Elles se barbouillent de bleu, de vert
De peur et colère.
Ou je cogne un réverbère,
Je jure alors sur trente six chandelles
Qu’on ne m’y reprendra plus
Que j’ai compris la leçon,
Le sermon.
Pas sûr !
Et je rêve à …quand je serai petite
A…quand je deviendrai un enfant…
Je marcherai avec mes yeux ouverts à la terre
Les pieds, en grand écart dans le ciel.
Je volerai aux nuages, de l’ouate,
Des ailes ou de grosses pattes
De quoi faire l’ange, la belle ou la bête
Et même, si l’envie m’en prend…
Les trois, en même temps !
Je jouerai à cache- cache avec l’astre couchant et le vent
J’exhiberai mes appâts.
Je tirerai la langue,
Je ferai mille grimaces.
Enfin je m’inventerai toute une belle triste histoire
Et puis, je partirai en riant
Aux éclats de mes bonnes farces.
Un jour , mon prince reviendra … !
C’est sûr et certain
Un jour viendra
Où je serai sage
Où je resterai folle…
Peu importe.
Ce jour là, ma tête surgira, la première, des entrailles de la terre
Le feu me propulsera, toute entière,
Pour un long voyage,
Dans les bras du ciel.
Et de là haut, sur mon étoile,
Avec vue sur la planète,
Je chanterai,
Je danserai,
Amoureuse,
Du soir au matin,
Et du matin au soir,
Sans fin…
Immortellement.
MONIQUE