20 novembre 2005
LA VILLETTE
Les maisons attendent le soir
Comme autant de regards voilés
Les fenêtres somnolent
C’est l’heure hésitante
Entre chien et loup
Reflétée dans la vitre du café
La clarté arrondie du réverbère
Accuse l’étrangeté de l’heure
Un homme rit, loin
Le clocher de l’église
S’illumine d’un rayon bref
Aussitôt effacé
L’ombre rampe sur les trottoirs
Envahit l’Impasse des Lilas
Grimpe aux murs
Le bourdon martèle cinq coups
Le soir d’automne est chez lui
Comme un monarque
M.E.
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