24 mars 2006
BLEUS, BLEUS, BLEUS...
L’obscure clarté du salon
Embrume la femme assise
Qui est-elle ?
Bourgeoise du dimanche,
Vestale immaculée,
Amoureuse d’un dieu
Ou d’un illusionniste ?
Laisse que je devine
Le peintre t’a croquée
Sur le quai d’une gare
Devant la grille bleue.
Tes yeux sont des silex
Et ton cou une amphore
Bleus, bleus, bleus,
Ta robe, tes rubans,
Le bouquet bleu qui te chapeaute
Un rien coquet, un rien sévère
Et bleue la perle à tes oreilles
Seul le petit chien endormi
Sur le moelleux de tes genoux
A la blancheur de tes manchettes
Dors, belle dame d’autrefois,
Voyageuse à jamais muette.
LORRAINE
Publicité
Commentaires