Les jours fragiles (suite)
Première page (imaginée!) de "Les jours fragiles" de Philippe Besson.
La suite de l'histoire.
Je ne sais plus comment je m'appelle
Mes salauds de frères m'ont tellement identifié à la couleur de mes cheveux
Comme si cela ne suffisait pas qu'ils soient roux, fallait qu'ils en rajoutent avec "carotte".
Moi, j'avais vaguement,entendu parler d'un certain renard à poils de carotte: j'aurais bien voulu le rencontrer pour lui parler de mon tourment journalier mais quand je leur ai raconté l'histoire de ce renard ,ils ont rigolé comme des malades et ils m'ont dit :
- T'as déjà vu un renard à poils, toi ?
J'ai bien été obligé de répondre "non"; ils se sont encore plus moqué de moi
Alors je suis monté dans ma chambre, en criant , et je me suis juré que je me vengerais
Oui, mais comment ? Fallait que je réfléchisse à fond, à tout ça .
Je me suis d'abord regardé dans le miroir Je ne me reconnaissais pas. Je ne voyais pas mes cheveux roux :ils étaient noirs; c'était formidable, j'étais beau comme mes frères, j'étais comme eux
Mais ensuite, je me suis rendu compte que j'avais oublié d'allumer
Je me suis alors couché sur mon lit et j'ai pleuré dans le noir
Monique