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Eclats de Paroles
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11 mai 2005

33 RUE DU BLOG (19)

Ce matin c'est Aldo qui m'a réveillée.

Je n'en croyais pas mes yeux, mais il se tenait bien, là, au pied de mon lit. Lui, monter au 6e, cela n'est jamais arrivé. Et puis on n'est pas mercredi !

"Ma chère enfant", me dit-il, " surtout ne crie pas. C'est bien moi, oui et il ne  s'est encore rien passé de trop grave pour le moment. N'aie pas peur,  tu sais que tu peux compter sur moi. Mais il fallait que tu soies au courant.  Et surtout, surtout que tu restes discrète. Finis les galipettes, le moment est venu de passer aux choses sérieuses."

J'étais  statufiée. Je l'écoutais,  clouée de stupeur, tandis qu'il continuait :

" Tu te rappelles Corleone, n'est-ce pas ? Comment pourrais-tu l'oublier ? Eh bien je crois avoir identifié le meurtrier de Sergio ton malheureux fiancé. Assassiné à 20 ans et sous tes yeux, petite Adeline...

Ecoute- moi bien, il ne faut pas qu'il découvre qui tu es vraiment et quels liens nous unissent.

Pendant quelques jours, tu vas rester ici dans ta chambre le temps de te faire un peu oublier et de me laisser les mains libres pour mettre un terme à cette affaire."

" Mais, mais qui est-ce ? "

" Petite, je ne puis te le dire, il vaut mieux que tu l'ignores, pour ta propre sécurité, crois-moi."

Sur ce, il quitta ma chambre non sans avoir déposé un léger baiser sur mon front brûlant, me laissant seule avec ma peur. Cette impitoyable peur qui me déchire le ventre depuis cinq ans.

Amanda

(Annie)

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