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Eclats de Paroles
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31 mai 2006

Perdre le contrôle

Imaginez….

Imaginez qu’une chose horrible, incontrôlable vous arrive…

Une partie de votre corps vous échappe…

Vous avez perdu le contrôle d’un de vos membres… 

Rocco S. est à la retraite.

Un peu jeune, non, un peu tôt ?

C’est que, en quelque sorte, il a perdu le contrôle.

Le contrôle sur, on va dire, son instrument de travail.

Vous le connaissez, non ? Rocco S ?

Le bel Adonis italien, le mâle dans toute sa splendeur ?

Bronzé de la tête aux pieds, jusqu’au bout de toutes ses extrémités.

Ne me dites pas que vous n’avez jamais jeté, ne fût-ce qu’un œil timide, à l’un de ses films où il tient le rôle principal ?

Ses films classés X et pourquoi pas XL ou XXL  vu la taille du membre qui nous intéresse.

Les scénarios (is) sont basiquement simples et identiques : Rocco fait l’amour à une partenaire éperdue qui lance des feulements extasiés à vous faire éclater les tympans.

Or, ce matin exactement, impossible de tourner la scène prévue.
Sur le plateau, metteur en scène, caméramen, script, s’affairent comme toujours dès potron minet.

Le décor est standard : un lit aux draps de soie noire sur lequel une dame très déshabillée attend l’arrivée du grand  Rocco.

A 8h pétantes, le Sublime entre en scène, prêt à l’action.

Car, en grand professionnel, Rocco est comme les scouts : toujours prêt.

Comment cela ?

On ne vous le dira pas.
Le Grand Homme a ses petits secrets…

Et donc, il entre en scène ( je sais, je vous l’ai déjà dit !) et commence à se dévêtir.

Le metteur en scène crie : «  Action ! «

Ce qui déclenche à ce moment chez Rocco l’effet inverse.

Comme les vases communiquants.
Sauf que sa pipette à lui  retombe aussi sec à une dimension homéopathique.

«  Coupez ! » éructe le metteur en scène, furieux.

A ce mot, Rocco roule des yeux horrifiés et prend ses jambes à son cou.

Il ne faut jamais prendre les choses au pied de la lettre, mais si cet espèce d’avorton décidait de le prendre au mot…

Dans sa loge, Rocco frissonne rien qu’à l’idée que…

Il soupire, contemple avec incrédulité l’objet de sa notoriété, le fondement de sa carrière internationale, voire mondiale ( si, si, les petites Japonaises en raffolent ! )

Il s’active en multipliant les diverses astuces qu’il ne dévoile jamais à personne.

Peine perdue !

Pareil à un petit Tortellini ( Rocco, en bon Italien s’y connaît en pâtes ), comme celui d’un bambino !

Alors, Rocco s’adresse à ce qu’il a de plus cher au monde ( dans tous les sens du terme ) :

«  Ma, ké cé ké tou mé fais, amore mio ?

Tou né peut pas me lâcher commé ça !

Tou sé ké jé t’adore, jé té bichonne !

Cé vrai ké jé té fais oune peu trop travailler…

Mé tou aimes çà, mon joli, non ? »

Ce laïus laissa l’interessé totalement indifférent, inerte, absent.

Sans réaction.

Ca doit être çà, faire une dépression….

Annie

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Commentaires
L
Je suis soufflée! C'est raconté avec une telle innocence, un tel air de ne pas y toucher...J'avoue que j'ai bien ri, Amanda, et je vois d'ici la réaction de l'Atelier d'Ecriture... Je mettrai le mien demain, il ne peut que te plaire...
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